Une marche solitaire,
autour d’une idée commune.
D’un espace familier,
qui au travers du regard d’un de ses composants
prend un sens nouveau,
s’étend au-delà de ses limites
Cette exposition est le résultat de six mois de travail des étudiants
de l’Atelier de recherche et création (ARC)/Atelier Artem « photo-cité »,
de l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy (ENSAD
Nancy) conduit dans le cadre de l’Alliance Artem et qui associe
des étudiants de l’ENSAD Nancy, de Mines Nancy et d’ICN
Business School.
Cet atelier, consacré à la photographie documentaire,
avait pour objet une recherche photographique documentaire
sur l’espace urbain de Nancy. Les restrictions de déplacement
dues aux conditions sanitaires ont apporté de nouvelles contraintes
et les étudiants ont été amenés à modifier, substantiellement pour
certains, leur projet initial.
Ainsi, les travaux présenté on été réalisé à différents endroits,
là où leurs auteurs ont vécu pendant le confinement de novembre
2020 et les mois qui ont suivi. Chacun a choisi un angle d’approche
singulier, pour décrire l’espace urbain. L’expérience de la ville, à travers
ses espaces de circulation, son architecture, ses habitants,
ses objets perdus, son histoire et ainsi retranscrite
dans chaque parcours singulier.
Artistes
« Vacillant entre confinement, couvre-feu, fermeture, ouverture,
pluie, soleil, froid, maison, canapé, jardin, moquette, intérieur,
extérieur, macro ou plan large, aussi bien en noir et blanc
qu’en couleur, de petites images comme de grandes images.
Il me semblait l’apercevoir à travers les rayons du supermarché1,
je l’ai tout de même regardé un peu en arrière, j’avais peur de l’oublier2.
J’ai cru voir une fleur transpercer le métal3 mais elle se réduisait
tout simplement jusqu’en son centre4. J’ai même su regarder la nuit
et le jour et pourtant tout changeait d’apparence5, j’ai dû la raconter
parfois tant elle est difficile à saisir. Elle se dédoublait sous mes
yeux6. Elle m’observait depuis sa fenêtre7, fenêtres derrières
lesquelles ils-elles étaient tous-tes en famille8. Il arrivait qu’elle
vienne cueillir quelques souvenirs que tu avais laissés par terre9
et enfin, elle nous a regardé la regarder10, j’ai traversé à ses cotés11,
des signes inconnus ont laissé leur corps dans la rue, je les ramasse
un à un puis les oublie12. Je ne suis pas encore sûr que nous l’ayons
bien comprise. »